CHOCAPIC
SANDRINE, PASCAL
Sandrine et Pascal rentre chacun de son côté, et quand ils sont face au public, essaient de se passer devant tour à tour.
PASCAL - Bonjour Mesdames et messieurs,
aujourd’hui nous allons apprendre un nouveau mot ; ce mot, nous le connaissons pas, ni vous, ni nous.
PASCAL - Ni nous.
Cependant, nous allons le découvrir ensemble….Suspense
(Pascal dévoile l’affichette, sur laquelle on peut lire, en énormes caractères : )
Sandrine - CHAPEAU CHINOIS !!!
Pascal - Non, Sandrine, non : Cho-ca-pic, regardez : Cé-Cha-Cho-Ka-Pé-Pik !
Sandrine - Très bien prononcé ;
Pascal - Merci ; Pour comprendre ce mot...
Sandrine - Mettons-nous en situation.
Pascal - Je suis journaliste, et je viens interviewer un peu avant Pâques la plus grande productrice de poulets entre Paris et Rome. (Change de ton) Bonjour Madame Sandrine.
Sandrine - Bonjour.
Pascal - C’est bientôt Pâques, à ce qu’il paraît.
Sandrine (regardant sa montre) - Dans… à peu près 7 mois et demi !
Pascal - Mince, ma montre retarde. Euh… Vous avez un grand poulailler !
Sandrine - Oui, très grand (elle écarte juste deux doigts).
Pascal - Oui, un très très grand poulailler.
Sandrine - Oui, très très très grand (elle écarte les bras).
Pascal - Il fait quelle taille à peu près (il mesure avec un centimètre) ?
Sandrine - Euh, à peu près… 13 millions d’hectares…
Pascal - Oui.
Sandrine - Et demi !
Pascal - C’est en effet très très grand.
Sandrine - (Avec gestes à l'appui) Très. Très très !
Pascal - Et qu’est-ce que vous élevez dans votre très très très grand poulailler ?
Sandrine - Ah, ce n’est pas facile comme question !
Pascal - Non, hein, je suis journaliste !
Sandrine - Alors, j’élève des … poules !
Pascal - Ah oui,! des pou-les ! (il note) ça s’écrit poul, hein, c’est ça ?
Sandrine - Des poulets !
Pascal (il note à chaque fois) – Des… pou…lets…
Sandrine - Des chickens !
Pascal - Oui… des … chi… cots…
Sandrine - Et j’élève des nuggets !
Pascal - Et…. Des… ba…guettes…. Ca doit vous donner beaucoup de travail ?
Sandrine - Pensez-vous !
Pascal - Ah ?
Sandrine - Oui, les poules, ça roule !
Pascal - Les… pou…les…, ça… rou…le... Ah ! Mais dites-moi, c’est bientôt Pâques, vous avez prévu quelque chose de spécial paraît-il?
Sandrine - Oui, à ce qu’il paraît-il !
Pascal - Et quoi donc est-ce que c’est-il ?
Sandrine - Je fais des œufs en chocolat !
Pascal - Oh, mais c’est passionnant ! Et comment fait-on des œufs en chocolat dans un très grand grand poulailler ?
Sandrine - C’est facile, je donne à manger à mes poules du… Chocapic !
Pascal - Du Cho…co…tique… En effet ! Et alors ?
Sandrine - Et le lendemain, j’ai 12 milliards et demi d’œufs en chocolat. Le plus dur, c’est de les emballer.
Pascal - L’année prochaine, il faudra leur donner à manger du papier d’aluminium.
Sandrine - Ah oui ! Et aussi des crayons de couleur.
Pascal - Mais dites-moi, pour faire des œufs, il faut un coq ! je ne vois pas de coq ?
Sandrine - C’est normal, c’est normal.
Pascal - Oui, c’est… nor…mal... (Un temps…. Surpris) Ah bon, mais pourquoi ?
Sandrine - Oh, parce que je l’ai mis à l’écart du poulailler, dans le demi-hectare.
Pascal - A… l’é…cart… dans… l’hec…tare… Ce n’est pas loin.
Sandrine - Il est là-haut.
Pascal - (Regardant à terre) Hein ? Où ça ? (Regardant en l’air) Ah oui, je le vois, au balcon. Mais pourquoi est-il séparé ?
Sandrine - Il est asocial comme coq. Il a un style un peu emplumé.
Pascal - En effet. Il lui manque des plumes : on dirait un demi-panaché !
Sandrine - Il n’est pas très élégant non plus : il ne se rase pas les pattes.
Pascal - Oh, le sali-coq ! Ce n’est pas très chic !
Sandrine - Non, mais ça vaut mieux qu’un coq sans pattes.
Pascal - C’est sûr. Ou même qu’une patte sans coq.
Sandrine - Exactement.
Pascal - En tout cas vous avez bien fait de le mettre à l’écart, il a peut-être un pneu-ton-coq !
Sandrine - Un pneu, mon coq ? Peut-être. Remarquez, ce n’est pas lui qui a commencé.
Pascal - Ah ? Comment cela ?
Sandrine - D’abord, il y a eu la poule…
Pascal - Ah oui : d’abord la poule, et ensuite est arrivé, l’œuf coq.
Sandrine - Oui.
Pascal - Et la poule, elle est arrivée comment ?
Sandrine - La poule, elle est arrivée en camionnette.
Pascal - Mais alors, s’il est asocial, pourquoi est-ce que vous le gardez ?
Sandrine - Parce que je l’aime bien !
Pascal - Vous aimez le coq ? Ah ?
Sandrine - Oui. Avec du citron.
Pascal - Moi, je préfère le peps. Si ! Avec un glaçon.
Sandrine - (convaincante et fière) Je lui construis même un bateau, hein !
Pascal - Ah bon ?
Sandrine - Oui, un mono-coq.
Pascal - C’est pour voyager ?
Sandrine - Non, pour faire les courses !
Pascal - Les courses ?
Sandrine - Oui, surtout le Poulailler-Gobe !
Pascal - Si je comprends bien, même pas très chic, vous aimez votre coq ?
Sandrine - Oui.
Pascal - Donc : elle aime son… « Chocapic » !
Sandrine - En effet, j’aime mon Coq-Pas-Chic.
Pascal et Sandrine, après s’être regardés - Nous ne voyons pas d’autre explication.
(En partant)
Sandrine - Allez, venez, je vous offre un œuf ?
Pascal - Oui, ou même un vingt !
Sandrine - Ben non, un Oeuf ! en chocolat ! Un œuf !
Pascal - Oh, un ancien, ça suffira bien.
SANDRINE, PASCAL
Sandrine et Pascal rentre chacun de son côté, et quand ils sont face au public, essaient de se passer devant tour à tour.
PASCAL - Bonjour Mesdames et messieurs,
aujourd’hui nous allons apprendre un nouveau mot ; ce mot, nous le connaissons pas, ni vous, ni nous.
PASCAL - Ni nous.
Cependant, nous allons le découvrir ensemble….Suspense
(Pascal dévoile l’affichette, sur laquelle on peut lire, en énormes caractères : )
CHOCAPIC
Sandrine - CHAPEAU CHINOIS !!!
Pascal - Non, Sandrine, non : Cho-ca-pic, regardez : Cé-Cha-Cho-Ka-Pé-Pik !
Sandrine - Très bien prononcé ;
Pascal - Merci ; Pour comprendre ce mot...
Sandrine - Mettons-nous en situation.
Pascal - Je suis journaliste, et je viens interviewer un peu avant Pâques la plus grande productrice de poulets entre Paris et Rome. (Change de ton) Bonjour Madame Sandrine.
Sandrine - Bonjour.
Pascal - C’est bientôt Pâques, à ce qu’il paraît.
Sandrine (regardant sa montre) - Dans… à peu près 7 mois et demi !
Pascal - Mince, ma montre retarde. Euh… Vous avez un grand poulailler !
Sandrine - Oui, très grand (elle écarte juste deux doigts).
Pascal - Oui, un très très grand poulailler.
Sandrine - Oui, très très très grand (elle écarte les bras).
Pascal - Il fait quelle taille à peu près (il mesure avec un centimètre) ?
Sandrine - Euh, à peu près… 13 millions d’hectares…
Pascal - Oui.
Sandrine - Et demi !
Pascal - C’est en effet très très grand.
Sandrine - (Avec gestes à l'appui) Très. Très très !
Pascal - Et qu’est-ce que vous élevez dans votre très très très grand poulailler ?
Sandrine - Ah, ce n’est pas facile comme question !
Pascal - Non, hein, je suis journaliste !
Sandrine - Alors, j’élève des … poules !
Pascal - Ah oui,! des pou-les ! (il note) ça s’écrit poul, hein, c’est ça ?
Sandrine - Des poulets !
Pascal (il note à chaque fois) – Des… pou…lets…
Sandrine - Des chickens !
Pascal - Oui… des … chi… cots…
Sandrine - Et j’élève des nuggets !
Pascal - Et…. Des… ba…guettes…. Ca doit vous donner beaucoup de travail ?
Sandrine - Pensez-vous !
Pascal - Ah ?
Sandrine - Oui, les poules, ça roule !
Pascal - Les… pou…les…, ça… rou…le... Ah ! Mais dites-moi, c’est bientôt Pâques, vous avez prévu quelque chose de spécial paraît-il?
Sandrine - Oui, à ce qu’il paraît-il !
Pascal - Et quoi donc est-ce que c’est-il ?
Sandrine - Je fais des œufs en chocolat !
Pascal - Oh, mais c’est passionnant ! Et comment fait-on des œufs en chocolat dans un très grand grand poulailler ?
Sandrine - C’est facile, je donne à manger à mes poules du… Chocapic !
Pascal - Du Cho…co…tique… En effet ! Et alors ?
Sandrine - Et le lendemain, j’ai 12 milliards et demi d’œufs en chocolat. Le plus dur, c’est de les emballer.
Pascal - L’année prochaine, il faudra leur donner à manger du papier d’aluminium.
Sandrine - Ah oui ! Et aussi des crayons de couleur.
Pascal - Mais dites-moi, pour faire des œufs, il faut un coq ! je ne vois pas de coq ?
Sandrine - C’est normal, c’est normal.
Pascal - Oui, c’est… nor…mal... (Un temps…. Surpris) Ah bon, mais pourquoi ?
Sandrine - Oh, parce que je l’ai mis à l’écart du poulailler, dans le demi-hectare.
Pascal - A… l’é…cart… dans… l’hec…tare… Ce n’est pas loin.
Sandrine - Il est là-haut.
Pascal - (Regardant à terre) Hein ? Où ça ? (Regardant en l’air) Ah oui, je le vois, au balcon. Mais pourquoi est-il séparé ?
Sandrine - Il est asocial comme coq. Il a un style un peu emplumé.
Pascal - En effet. Il lui manque des plumes : on dirait un demi-panaché !
Sandrine - Il n’est pas très élégant non plus : il ne se rase pas les pattes.
Pascal - Oh, le sali-coq ! Ce n’est pas très chic !
Sandrine - Non, mais ça vaut mieux qu’un coq sans pattes.
Pascal - C’est sûr. Ou même qu’une patte sans coq.
Sandrine - Exactement.
Pascal - En tout cas vous avez bien fait de le mettre à l’écart, il a peut-être un pneu-ton-coq !
Sandrine - Un pneu, mon coq ? Peut-être. Remarquez, ce n’est pas lui qui a commencé.
Pascal - Ah ? Comment cela ?
Sandrine - D’abord, il y a eu la poule…
Pascal - Ah oui : d’abord la poule, et ensuite est arrivé, l’œuf coq.
Sandrine - Oui.
Pascal - Et la poule, elle est arrivée comment ?
Sandrine - La poule, elle est arrivée en camionnette.
Pascal - Mais alors, s’il est asocial, pourquoi est-ce que vous le gardez ?
Sandrine - Parce que je l’aime bien !
Pascal - Vous aimez le coq ? Ah ?
Sandrine - Oui. Avec du citron.
Pascal - Moi, je préfère le peps. Si ! Avec un glaçon.
Sandrine - (convaincante et fière) Je lui construis même un bateau, hein !
Pascal - Ah bon ?
Sandrine - Oui, un mono-coq.
Pascal - C’est pour voyager ?
Sandrine - Non, pour faire les courses !
Pascal - Les courses ?
Sandrine - Oui, surtout le Poulailler-Gobe !
Pascal - Si je comprends bien, même pas très chic, vous aimez votre coq ?
Sandrine - Oui.
Pascal - Donc : elle aime son… « Chocapic » !
Sandrine - En effet, j’aime mon Coq-Pas-Chic.
Pascal et Sandrine, après s’être regardés - Nous ne voyons pas d’autre explication.
(En partant)
Sandrine - Allez, venez, je vous offre un œuf ?
Pascal - Oui, ou même un vingt !
Sandrine - Ben non, un Oeuf ! en chocolat ! Un œuf !
Pascal - Oh, un ancien, ça suffira bien.
RIDEAU
